4- Enseignement, recherche et culture
La rentrée scolaire de 1966 a vu 180.000 jeunes Togolais franchir les portes des écoles. Cette scolarisation est l’une des plus importantes de l’Afrique francophone.
Bien lancé dans le Sud grâce à la mission catholique jusqu’à la deuxième guerre mondiale, l’enseignement se développe à partir de 1946 avec le souci de scolariser le Nord et d’amener davantage de filles à l’école.
Jusqu’à la deuxième guerre mondiale, les instituteurs étaient formés à l’Ecole Normale William-Ponty de Sebikotane. Dès 1946, un cours normal est ouvert à Atakpamé bientôt transformé en Ecole Normale. Un cours normal catholique est installé à Togoville et un cours normal évangélique à Lomé. L’enseignement secondaire commence au Lycée Bonnecarrère, puis un collège est ouvert à Sokodé, cependant que la mission catholique à Lomé, dispense un enseignement secondaire au collège Saint Joseph et pour les filles à N.-D. des-Apôtres. La mission évangélique transforme le cours complémentaire de Tokoin en collège secondaire.
Les collèges d’enseignement général (ex-cours complémentaires) officiels sont installés à Atakpamé, Bassari, Dapango, Hihetro, Lama-Kara, Mango, Sotouboua, Tabligbo, Tsévié, Palimé, Vogan, Woamé. Six établissements catholiques (Lomé, Anécho, Tsévié, Agou, Atakpamé (filles), Tomégbé et deux protestants (Palimé et Anécho) complètent ce dispositif. Il faut y ajouter une douzaine d’établissements privés non confessionnels tenus souvent par des instituteurs retraités. Ces établissements installés surtout à Lomé et Palimé rassemblent près de 2000 garçons et 600 filles. Pour l’année scolaire (1964-1965), les chiffres étaient les suivants :
Garçons Filles Total % F/T
Enseignement primaire public 64.900 23.500 88.400 26,6
Enseignement primaire privé 46.000 22.000 68.000 32
TOTAL : 110.900 45.500 156.400 29
Taux de scolarisation……………….. 52% 21% 36%
Enseignement secondaire public 3.800 600 4.400 13
Enseignement secondaire privé 4.550 1.550 6.100 25
TOTAL : 8.350 2.150 10.500 20
Enseignement technique public 450
Enseignement technique privé 700
Excusez pour le tableau qui ne s'est pas imprimé en colonnes et dont la lecture sera un peu gênante...
Pour la question santé, prois,juré vous l'aurez tout suite...
Il y avait donc alors 167.600 enfants scolarisés dont 44% pour l’enseignement privé. Parmi ceux-ci 156.000 dans le premier degré (43% privé), 10.500 dans le deuxième degré (58% privé), 1.150 technique (60% privé). Le taux de scolarisation pour l’ensemble du Togo dépasse 40%.
Jusqu’en 1965 le Togo envoyait ses étudiants en France ou à Dakar (environ 600 dont 300 boursiers). Depuis l’année dernière l’institut d’Enseignement supérieur du Bénin dispense les lettres et le droit à Lomé, alors que les sciences et la médecine sont enseignées à Porto Novo.
Le Togo est l’un des pays qui a les élites les plus nombreuses puisque l’on comptait récemment dans l’enseignement officiel 42 professeurs togolais enseignant en France et 40 professeurs français enseignant au Togo.
Malgré le passage de l’allemand au français, de nombreux écrivains se sont déjà signalés parmi lesquels Félix Couchoro (L’héritage cette peste), David Ananou (Le fils du fétiche), Guy Adjété Kouassigan (L’homme et la terre), Ferdinand N’Sougan Agblemagnon, Francis Chardey, Gabriel Johnson, Hubert Kponton, etc.
Deux centres de recherches : l’INSTSHU (Institut togolais des Sciences humaines), ancien Centrifan de Lomé, détient les archives et possède une bibliothèque non négligeable, il édite depuis 1965 les Etudes togolaises ; l’IRTO (Institut de Recherche du Togo) qui est la branche locale de l’O.R.S.T.O.M. accueille les pédologues et les chercheurs spécialistes de sciences humaines.
samedi 8 octobre 2011
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