3- L’église évangélique du Togo
Nous avons vu dans quelles conditions l’église evhé s’était trouvée, en 1914, privée de ses missionnaires allemands internés ou expulsés. Les toutes jeunes communautés protestantes connurent durant la première guerre mondiale une recrudescence de paganisme. Mais le pasteur Bürgi, un Suisse, s’employa à transférer toujours plus de responsabilités aux chrétientés autochtones. Privés de locaux missionnaires placés sous séquestre, les pasteurs de l’église evhé s’adressent en 1923 à la Société des Missions évangéliques de Paris pour demander l’aide des protestants francophones. Mais la mission de Paris, qui panse les plaies de la guerre et a bien du mal à pourvoir ses divers champs de mission du Pacifique au Gabon en passant par le Lesotho, Madagascar et le Zambèze, ne peut alors envisager l’ouverture d’un nouveau champ de mission.
En 1927, le pasteur Maitre vient depuis le Cameroun passer deux ans au Togo. En 1929 le voyage du pasteur Allégret entraîne la décision de prise en charge. Après un essai d’école biblique à Gobé-Akouassiekou sur le plateau akposso, le séminaire s’installe en 1938 à Atakpamé avant que les jeunes Togolais s’ailent à l’Ecole de Théologie de Ndoungué (Cameroun)ou parfaire leur formation dans les Facultés de Théologie de Paris, Montpellier et Strasbourg.
A partir de 1946, grâce à des colons Kabrès installés à Patatoukouentre les communautés protestantes de Sodo et Amou-Oblou (Akposso) et qui se convertissent, une évangélisation est entreprise en pays kabrè sous l’impulsion méthodique du pasteur Debord installé à Koudé, cependant qu’une école professionnelle est ouverte à Pya et qu’une infirmière tient le dispensaire de Farendé.
Bien qu’indépendante depuis la première guerre mondiale, l’église du Togo reçut à nouveau son indépendance le 18 décembre 1959 des mains du pasteur Bonzon, président de la Société des Missions évangéliques de Paris. Depuis cette indépendance, les relations n’ont cessé d’être toujours de plus en plus fraternelles entre pasteurs et catéchistes africains, d’une part, missionnaires, d’autre part.
Les missions américaines des Assemblées de Dieu se bornent encore généralement à une action de prédication en langue africaine. Toutefois, les pasteurs américains ont parfaitement compris la nécessité d’une formation francophone des cadres de l’église, dont certains éléments sont formés à Natitingou.
samedi 8 octobre 2011
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