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mardi 9 août 2011

L’Ablodé et le gouvernement de Sylvanus Olympio de mai 1958 au 27 avril 1960

L’Ablodé et le gouvernement de Sylvanus Olympio de mai 1958 au 27 avril 1960

Ainsi appelé, Sylvanus Olympio constitue sans hâte son gouvernement avec des hommes qui l’ont fidèlement suivi dans son action politique et accompagné dans sa retraite. Le représentant de a Juvento, Me Santos, est ministre de la Justice, des Transports et des P.et T. Par ailleurs, Sylvanus Olympio fait appel à deux instituteurs originaires du Nord : l’un, Namoro Karamoko, musulman, tyokossi de Mango, est à la tête du département de l’Agriculture ; l’autre, Martin Sankaredja, moniteur de la mission catholique de Pana (près de Dapango) est ministre de l’Education nationale.

Cependant, à la suite de la victoire du C.U.T., des manifestations ont lieu dans l’ensemble du pays. On fête l’Ablodé. Ce terme est l’équivalent de l’Ouhourou (kiswahili) que l’on trouve du Congo au Kenya en passant par le Tanganyika. C’est l’indépendance. Un peu partout on fêta l’Ablodé et de fâcheux règlements de comptes eurent lieu, d’autant plus pénibles que ceux qui étaient malmenés étaient les amis d’une autorité française dont les représentants, à l’échelon des commandants de cercle, étaient toujours en place.

On note d’ailleurs que Sylvanus Olympio ne met aucune hâte à remplacer les chefs de circonscriptions français par des Africains. D’autre part, un réaménagement de l’administration territoriale est entrepris. En effet, depuis 1950, les parlementaires de brousse avaient poussé à la promotion des subdivisions aux cercles, ce qui justifiait pleinement la mise en place des conseils de circonscription. Pour faire face à la relève par des Africains, le nouveau gouvernement recrée les anciens cercles de Mango, Sokodé, Atakpamé, sous la forme de régions.

Au nord la région des Savanes (chef-lieu : Mango) comprenant les circonscriptions de Dapango, Mango, Kandé, puis la région centrale (chef-lieu : Sokodé) avec les circonscriptions de Sokodé (et le poste de Sotouboua), Bassari, Lama-Kara Niamtougou, Bafilo, les plateaux (chef-lieu : Atakpamé) avec les circonscriptions de Palimé, de l’Akposso (chef-lieu : Ihétro, poste à Badou), d’Atakpamé, Nuatja, enfin région maritime avec les circonscriptions de Tsévié (poste de Kévé) Aného, Tabligbo, Lomé. Un inspecteur régional assure durant cette période la formation administrative des jeunes administrateurs togolais.

Sur le plan des relations internationales (qui étaient de la compétence de la France), le voisinage ghanéen provoqua de graves soucis. Des réunions politiques irrédentistes evhé organisées dans les districts de Ho et Kpandou (Togo ghanéen) furent dispersées à la mitrailleuse par la police de Nkrumah et deux parlementaires evhé, Antor et Ayété, arrêtés.
Vis-à-vis de la France la situation du Togo se clarifie très vite, les négociations de septembre 1958 avec le gouvernement français aboutissent à fixer la date de l’indépendance. Celle-ci marquera le deuxième anniversaire des élections le 27 avril 1960.

Ces fêtes du 27 avril 1960 constituent un magnifique succès d’organisation : un hôtel de cent chambres, l’hôtel du Bénin, est achevé en un temps record et le monument de l’indépendance, œuvre de l’architecte Coustère, possède l’inestimable avantage (sous les Tropiques) d’être mieux apprécié de nuit grâce à d’habiles jeux de lumières. Le 20 septembre 1960 le Togo entrait aux Nations Unies en même temps que 16 autres Républiques africaines.
Et bilan après indépendance du Togo? Demain, promis, juré, vous le saurez avec l'histaudidacte BAKORO

BILAN ET PERSPECTIVES DU TOGO INDÉPENDANT


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