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mercredi 24 août 2011

Initiation chez les nawdéba



Petit frère et petite sœur : chaque initié doit avoir son petit frère et sa petite sœur.
a) Le petit frère : Qu’il s’agisse de Handjaré, Essakpa ou Sèndém, il est celui qui tient les objets de l’initié (Bâton, kparogo, malo, tabouret…). Il rend tous les services à son frère pendant et après l’initiation. Il se comporte vraiment comme un jeune frère de l’initié. Il peut et même doit dormir chez son frère pendant l’initiation. Si on doit faire une cérémonie complémentaire à son frère, il participe et est au-devant de tout. Si le frère venait à décéder, c’est lui le petit frère qui sera devant quand il faudra ‘jeter’ les reliques du défunt. Là il tiendra quelques objets ayant appartenu au défunt comme massue, gourdin, cage et quelques habits pour aller jeter à ‘’hêténoon’’, sorte de carrefour menant à la maison familiale du défunt. En fait ces objets sont rassemblés dans un sac par exemple et portés par la petite sœur qui pleure en suivant le petit frère qui peut tenir un gourdin.
Que signifie cette cérémonie de jeter les reliques du défunt ? Cela veut dire qu’on accompagne l’âme du défunt dans la maison des ancêtres auxquels il appartient désormais.
b) La petite sœur : Elle est la première épouse de l’initié, sauf qu’il ne peut pas coucher avec elle ou l’épouser. C’est elle qui tient de cafoka pendant la danse d’initiation et qui le saupoudre de powder, range ses perles, nettoie la sueur sur le corps de son frère, puise de l’eau pour la douche et lui fait à manger. Le frère doit la considérer comme sa première épouse, cultive un champ pour elle et elle à son tour lui apporte à manger et à boire même après l’initiation S’il y a décès, c’est elle qui doit lui faire la toilette après l’enterrement et lui donner l’eau de deuil ‘’cou-dam’’. S’il venait à se marier, il est tenu de lui acheter premièrement les pagnes avant son, épouse. S’il y a des cérémonies de veuvage lors du décès du frère, c’est elle qui passe devant toute épouse du défunt, c’est elle qui portera la première le pagne de deuil de son ‘’premier mari’’ et passera au-devant de l’épouse ou des épouses. Si on doit faire la cérémonie de purification ‘’le djo’oté’’ de son frère, elle doit faire le tchouc apporter et au lendemain de djo’oté elle apporte une poule et vient s’asseoir près de lui en ce deuxième jour de djo’oté. Elle mange et boit avec son frère.

Nous essayons de joindre à cette description de ‘’essakpa’’ des photos des ‘’Gna-bêréra et gna-fala). La petite sœur ou gnab-êra tient en main la poudre appelée powder qu’elle utilisera pour saupoudrer sur la face et la poitrine de son frère ou ‘’Mara’’ ; le gna-fala tient les plumes ou ‘kokotim’’ tressées sur une buchette.



Le frère ou ‘’Mara’’ mettra ces plumes sur sa tête et le ‘’gbango’’ou peau de bête sera nouée à la taille et les ‘’Bora’’, sorte de castagnettes seront attachées aux genoux. Le ‘’malo’’ est tenu dans la main pour remuer en tapant sur lui avec un anneau au pouce droit selon que le ‘’essakpango’’ est droitier ou gaucher.
C’est justement la période d’initiation chez les nawdéba. Cette année c’est le ‘’essapka’’.
Le dimanche dernier était le jour le ‘’kowlém’’ ou début. Dans la nuit de ce jour, chaque essakpango devait danser sur le foyer de sa maison avant de se rendre dans la cours de ‘’Sama’’ (grand prêtre traditionnel) pour l’inauguration de cette cérémonie d’initiation.
Pendant environ deux semaines ils vont danser la cours du prêtre progressant vers le marché. Deux points servent de lieux de danse : dans la cours de sama à Kounfirgou et dans la cours de konga à Borga. Les initiés des quartiers Kpalowa, kounfirgou, kpamnone, doga-kawa, kamanté, birgou danseront en convergeant vers la maison du chef canton… ceux des quartiers Djorèrgo, borga le feront également.

Le ''gna-bêra'' ou petite soeur tient le kafoca avec les perles, le powder..
Demain, promis, juré vous aurez d'autres articles intéressants... parole d'honneur de l'histaudidacte le perroquet

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