CHAPITRE VII : LA CONQUÊTE ALLIÉE ET LES PARTAGES
La déclaration de guerre de 1914 surprend le Togo en plein essor économique. La supériorité numérique des forces alliées incite le gouverneur intérimaire von Doering à propose aux Français et Anglais une neutralité qui évite de « donner aux Africains le spectacle de luttes fratricides ».
Même si la proposition est sincère, elle fait le jeu de la stratégie allemande. En effet l’année précédente a été inaugurée à Kamina (7km au sud-est d’Atakpamé à une station émettrice en liaison directe avec Berlin, ce qui, pour l’époque des grandes ondes, représente une remarquable performance et permet de servir de relais aux navires allemands opérant dans l’Atlantique-Sud.
Effectivement c’est autour de Kamina que se concentre la défense allemande. Lomé, la capitale, est abandonnée ainsi que l’Hinterland sur 100 km de profondeur.
Les forces anglaises de Gold Coast débarquent donc paisiblement par le wharf de Lomé, cependant que les forces françaises occupent Anécho et Porto-Seguro. Un bataillon de tirailleurs sénégalais ayant été amené de Dakar quelques mois auparavant pour réprimer l’insurrection des Holli de la région de Pobé (Dahomey), les forces françaises sont relativement importantes : un bataillon auquel s’ajoutent des pelotons de gardes de cercle. Le commandant Maroix les entraîne par Savalon à travers la plaine du Mono jusqu’en face de Kamina.
Cette manœuvre a provoqué le repli des forces allemandes qui avaient réussi à tenir en échec le 22 août sur la rivière Chra les forces franco-anglaises du capitaine Bryant lequel, pour avoir le commandement interallié, a été promu lieutenant-colonel en raison du grade du chef de bataillon Maroix.
Dans la nuit du 24 au 25 août, les Allemands font sauter les installations radio de Kamina. Le 26, la reddition sans conditions est effective.
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