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mardi 22 juin 2010

Chapelains et missionnaires....

I- Chapelains et missionnaires

Si les compagnies commerciales avaient des aumôniers, ceux-ci étaient essentiellement destinés au personnel européen. Toutefois la côte togolaise conaîtra deux tentatives missionnaires faites par des mulâtres. L’une des Frères moraves avec Jacob Protten, l’autre des Méthodistes avec Thomas Birch Freeman. Le caractère meurtrier de la côte à ce moment explique que seuls les métis réussissent là où leurs collègues européens ne survivent que quelques semaines.

1- Les Frères moraves
La Gold Coast va connaître la première expérience missionnaire avec les Frères moraves grâce à un mulâtre, Jacob Protten, né à Christiansborg d’un soldat danois et d’une princesse de la famille royale d’Anécho. Elevé à l’école des mulâtres fondée en 1722 par le pasteur Elias Svane, aumônier de Christiansborg, il est emmené par ce dernier à Copenhague où il rencontre (1727) le comte de Zinzendorf, fondateur des Frères moraves, qui assure sa formation et l’envoie en 1737 avec un frère morave européen, Huckuf, qui meurt quelques semaines après son arrivée. Protten se rend alors à Petit-Popo chez son parent Asiumbo. Il y rencontre le gouverneur hollandais Hartog et lui soumet son projet d’ouvrir une école de mulâtres à Elmina. Hartog accueille mal ses propositions et le fait mettre en prison jusqu’en avril 1739. Protten reviendra plusieurs fois dans l’actuel Ghana. D’autres tentatives de Frères moraves seront faites, notamment en 1768 et 1770, mais sans succès en raison de l’effrayante mortalité frappant les missionnaires européens.

2- Thomas Birch Freeman et les missions méthodistes
En 1842, les missions méthodistes et anglicanes de Freeman envoient leurs premiers missionnaires à Badagry. Ils installent notamment un poste à Anécho grâce à Thomas Birch Freeman, mula^tre de père africain et de mère de Koumassi pour essayer d’obtenir qu’ils abandonnent l’esclavage. Les liens de la famille Lawson d’Anécho avec la Sierra Leone permettront de constituer le premier noyau wesleyen en ce pays.

3- La mission de l’Allemagne du Nord
Si les protestants au Togo s’appelent encore de nos jours Brema (même s’ils sont originaires des Cévennes ou de Genève), c’est à cause de la mission de Brême, la Nord-deutsche Mission Gesellschaft qui s’installe en 1847 en pays evhé dans l’actuel Ghana. En 1860, le missionnaire Hornberger fait un voyage de reconnaissance à Ho et Atakpamé. La mission de l’Allemagne du Nord travaillant en pays evhé, par les études linguistiques effectuées, notamment celles des pasteurs Schegel et Knüsli, facilitera la tâche de l’administration allemande et tout naturellement s’installera au Togo allemand.

4- Missions catholiques
Ce sont les contacts avec le Brésil qui introduisent les premiers éléments catholiques sur la côte togolaise. La chapelle d’Agoué (actuel Dahomey) abrite les prêtres qui viennent depuis Sao Thomé. Toutefois, en 1842, cette partie de la côte est confiée aux missionnaires du Saint-Cœur de Marie dont l’évêque réside à Libreville.
Le 28 août 1860 est créé le vicariat apostolique du Dahomey qui s’étend de la Volta au Niger et de l’Atlantique au Soudan et qui est confié aux pères des missions africaines de Lyon. Le P. Planque, premier titulaire, délègue ses pouvoirs au P. Borghero qui s’installe à Ouidah le 18 avril 1861.
Les compagnons du P. Borghero entreprennent plusieurs voyages le long de la côte. Ils installent un poste à Keta, visitent probablement Tado et nouent des relations avec Anécho et Porto-Seguro. En 1874, les missionnaires transfèrent leur siège de Ouidah à Agoué. Le 24 juin 1883 est créée la nouvelle préfecture apostolique limitée par l’Ouémé à l’est et la Volta à l’ouest, dont le premier titulaire est le P. Ménager. En mars 1886, alors que les Allemands n’ont pas encore pénétré l’arrière-pays, quatre missionnaires, Lecron, Bauquis, Moran et le préfet apostolique Mgr Ménager, vont depuis Agoué au village d’Atakpamé. Mais, après quelques semaines de séjour, ils sont empoisonnés. Après la mort du P. Moran, les missionnaires évacuent le poste et regagnent la côte.

Les missionnaires catholiques sont aidés dans leur installation par les familles brésiliennes (d’Almeida, Amorin, de Campos, Olympio, Paraiso, Sacramento, Santos, Sastre, etc.) et métisses qui vont jouer un rôle considérable dans l’intelligentia togo-dahoméenne et le développement du pays.

Le Togo sous domination allemande.... comment vous dites bien sous les Allemands, ah comme le gémis le vieux de l'époque, l'époque allemande c'était bien, vous verrez comment... demain, promis, juré vous le saurez...

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