1- Le « Ghana » de Souza
Cependant, en 1800, un ancien commandant du fort portugais de Ouidah, Francisco Félix de Souza, s’installe à Anécho, où il fonde le quartier Ajuda, ancêtre du quartier adjido. Si cet honorable commerçant joue un rôle non négligeable dans la destitution du roi d’Abomey Madogougou Adandoza et son remplacement par Ghézo (1818), il joue également un rôle important dans la politique togolaise en abandonnant Anécho pour Ouidah où son ami Ghézo lui donne une situation prépondérante et en laissant un important stock d’armes à son auxillaire principal Akouété Zanklibossou. Si bien que ce dernier peut vaincre Comlangan (23 février 1821) contraint de se réfugier à Agoué, puis triomphe de l’un de ses neveux et du roi de Glidji (mars 1834). Après le départ de Francisco de Souza pour Ouidah, plusieurs de ses fils viennent le remplacer à Anécho, notamment Isidore dont la mère était la fille de Comlangan. Le commerce de l’huile de palme remplace sur cette côte celui des esclaves. Le succès de Francisco de Souza était dû en grande partie à l’importance de la demande africaine en rhum et en tabac brésilien dont il avait le monopole.
Le voyageur anglais John Duncan, qui visite Anécho en 1845, constate l’importance du commerce qui s’y fait et auquel participent des négociants anglais. Quelques années plus tard, des agents de maisons françaises et allemandes feront d’Anécho un centre de commerce extrêmement actif et seront à l’origine de l’installation politique européenne en ce pays. Ainsi, après une période portugaise, la côte togolaise tombe au XVIIIème siècle dans la mouvance danoise, puis sous l’influence du chacha de Souza avant de voir la concurrence anglo-franco-allemande qui durera jusqu’au scramble.
Demain promis juré les chapelains et missionnaires au Togo....
mardi 22 juin 2010
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