I- Les langues du Togo
Ces langues correspondent aux divisions ethniques. On peut diviser les langues parlées au Togo en trois groupes :
1- Les langues du groupe éburnéo-dahoméen ou langues koua correspondant aux langues du sud dont la plus importante est l’évhé, comprenant au Togo sept variations dialectiques (Evhé, Ouathci, Guin, Kpla, Voudou, Kpessi, Fongbé). Il s’agit d’une langue monosyllabique à tons qui ne connaît pas les classes nominales.
La langue des Ana d’Akpamé correspond au yorouba d’Ifé. Le ga-adangmé est parlé dans l’Agotimé proche de Palimé. L’aniangan appartient au groupe des Gouand, surtout répandu au Ghana (Kratchi, Nkounya, Naouri) en Côte-d’Ivoire (abron) ou chez les Tchoumbouli et Bazantché du Dahomey.
Enfin l’anoufo, parlé par les Tyokossi de Mango, est un dialecte baoulé avec quelques expressions mandé.
2- Les langues des peuples témoins des montagnes que Westermann appelait Restsprachen correspondent dans la république du Togo aux langues ikposso, ahlo et adélé.
3- Les langues gour caractérisées par une certaine unité de vocabulaire et la formation de clases (le plus souvent à l’aide de suffixes) peuvent être divisées en six sous-groupes :
Les langues que, d’accord avec le Pr Westermann, nous avons appelées paragrourma (gourma, natchaba, dyé, gangan, konkomba, bassari, tchamba, mi-yolé langue des Sorouba, enfin dialectes tamberma) ;
Le moba occupe une position intermédiaire entre le gourma et le moré (langue des Mossi), du fait qu’un certain nombre de préfixes gourma sont abandonnés au profit d’une suffixation d’origine mossi ;
Le groupe tem (classes nominales en voie de disparition) comprend, outre le tem (langue des Cotokoli), les divers dialectes kabrè (lama, lama-tessi, etc.), les quatre dialectes lamba (manganapo, manganasisé, nangbara et difali), le delö des Ntribou ;
Le naoudem, langue des Naoudemba (Nawdéba), était jusqu’à une date récente considéré comme une branche du moré. Les récentes études du P. Prost le situent à part ;
Le boussansé appartient au groupe des langues mandé sud ;
Enfin, le bariba, qui n’est guère parlé que par 4000 personnes au Togo, est au contraire langue majoritaire au Dahomey nord.
Ces langues sont encore pratiquées à l’intérieur des ethnies. L’evhé est langue véhiculaire dans le sud et Togo presse, le journal le plus répandu au Togo, comporte une page en evhé (le kabyè s’étant ajouté il y a quelques années…) dans le nord le haoussa est utilisé dans les zongo des villes et les peuls parlent un dialecte foulfoudé.
Mais nous verrons au chapitre scolaire les progrès extraordinaires accomplis par le français qui est compris et parlé à l’heure actuelle par plus de 400 000 Togolais. (Aujourd’hui les ¾ de Togolais parlent le français devenu langue véhiculaire)
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