III- Industrialisation
L’industrialisation du Togo est en cours, mais encore sur une échelle modeste. Quatre usines d’égrenage de coton (Lomé, Nutja, deux à Atakpamé), deux de kapok (deux à Sokodé, une à Lama-Kara), deux huileries (Agou et Alokouegbé), la féculerie de manioc de la Compagnie du Bénin à Ganavé dont la capacité journalière a été portée de 100 à 200 t. la savonnerie de la S.C.I.A.T. à Bè (banlieue de Lomé) fournit un savon de Marseille) d’excellente qualité préparé à partir des huiles locales. La même société fournit des parfums.
Enfin, en 1966, a été inauguré l’usine de la S.I.T.T. (Société d’industrie textile togolaise) à Dadja (8 km au sud d’Atakpamé). Cette usine comprend une filature équipée de 8500 broches et un atelier de tissage de 220 métiers automatiques pouvant produire annuellement 6 millions de mètres carrés de tissus. Elle est complétée par une blanchisserie, une teinturerie, une imprimerie de tissus et un atelier de finissage. Une convention conclue entre la Société et l’Etat togolais le 12 décembre 1962 prévoit que l’industrie textile togolaise « s’engage à affecter à la satisfaction des besoins courants de la population en fils et tissus une part suffisante de la production à des prix de consommation en rapport raisonnable avec ses coûts de production ».
La Brasserie (également germano-togolaise) du Bénin (2 500 000 bouteilles de bière/an) s’est installée à Agouévé (Agoe-Nyévé) où existe depuis 1939 une importante station de pompage. Inaugurée le 26 février 1966, son développement se présente de façon remarquable avec deux qualités de bière, la production des brasseries du Bénin doit s’étendre à l’eau gazeuse (Star Soda), au Tonic et à la Kinnie (sorte de soda au vermouth sans alcool).
L’énergie était récemment encore tributaire des centrales thermiques. Les installations de l’U.N.E.T., C.O., compagnie concessionnaire en place depuis la conquête française, ont été transférées au début de 1965 à la Compagnie électrique du Togo. L’électricité produite par quatre centrales thermiques et depuis 1963 par la Centrale hydro-électrique de Kpémé près de Palimé, est en grande partie remplacée par le courant du barrage d’Akossombo (Ghana) cédé à très bas prix au gouvernement togolais.
Mais l’avenir énergétique du Togo réside dans le projet commun aux deux pays frontaliers d’aménagement du Mono.
Quatre sites possibles de barrage ont été reconnus, en particulier celui de Namgbeto à 135 km de la mer où une retenue de l’ordre de 1,5 milliard de mètres cubes pourrait être aménagée. Les usines hydro-électriques totaliseraient une puissance installée de 115 000 Kw et une productibilité annuelle de 465 millions de kilowattheures. Par ailleurs un réservoir situé à Agbako permettrait d’irriguer 16 000 ha au Togo et 26 000 ha au Dahomey.
Et le commerce estérieur? demain,promis,juré vous le saurez...
jeudi 15 septembre 2011
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