Les revendications en vu d'accéder à la souveraineté nationale du Togo

A la veille de la deuxième guerre mondiale, des revendications coloniales allemandes entraînent des manifestations de loyalisme dont les plus remarquables sont les Amitiés françaises, animées par le procureur de la République M. Thébault et surtout le dynamique gérant de l’U.A.C. alors peu connu, Sylvanus Olympio, dont un discours mériterait d’être cité tout entier :

DISCOURS DE SYLVANUS OLYMPIO

« En ma double qualité de Togolais de par ma naissance et de Dahoméen de par la famille, je suis heureux de voir que cette expérience que nous allons tenter ensemble se fait sur le sol de mon pays. Jusqu’à ce jour l’Européen et l’indigène ont poursuivi ici, chacun de son côté, un chemin séparément. Aujourd’hui, grâce à la clairvoyance et à la ferme résolution de quelques bons Français, cet état de choses va changer. J’en suis heureux pour mes frères de race d’Afrique et mes compatriotes du Togo ; ils sont prêts de tout leur cœur à accepter intégralement ce que la civilisation française leur apporte. »

Certes il y avait encore quelques hommes d’âge nostalgiques de l’administration allemande, mais le racisme agressif du IIIème Reich était connu. Une génération élevée à l’école française occupait maintenant l’administration subalterne et l’enseignement ; le loyalisme des Togolais ne se démentira pas durant la seconde guerre mondiale.