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mercredi 5 octobre 2011

1- L’essor de la mission catholique

1- L’essor de la mission catholique

Déjà majoritaire en 1914, le groupe catholique reçoit à partir de 1923 l’énergique impulsion de Mgr Jean-Marie Cessou. En 1925, il dispose du personnel suffisant pour reprendre en charge les anciennes stations des missionnaires allemands du Sud. En 1926, il installe un poste chez les Kabrè de Tchitchao, puis réoccupe Alédjo (1927) et s’installe à Sokodé (1929), Lama-Kara (1930), Bassari (1933), Mango (1936).
Dès 1937, la communauté catholique du Nord est suffisamment importante pour que soit créée sous la direction de Mgr Strebler la préfecture apostolique de Sokodé. En pleine guerre cet Alsacien, aussi remarquable savant qu’homme d’action, ouvre un poste à Bombouaka (1940) en pays moba, puis à Niamtougou (1942) et Siou (1947), à Dapango (1953), Guérin Kouka (1954), Kandé (1955).
La mort de Mgr Cessou (1945) amène Mgr Strebler au vicariat apostolique de Lomé, alors que Mgr Lingenheim le remplace à Sokodé.
La promotion du Togo au rang d’archevêché (1956) avec l’ensemble de l’Afrique francophone permet à Mgr Strebler de faire appel à des ordres non missionnaires. Ainsi, dès 1957, des Franciscains viennent prendre en charge les circonscriptions de Kandé, Mango et Dapango. Le 1er mars 1960, cette région est érigée en préfecture apostolique confiée à Mgr Hanrion qui est promu évêque et solennellement intronisé le 10 janvier 1966.
A Lomé, Mgr Dosseh remplace en 1962 Mgr Strebler comme archevêque du Togo, cependant que Mgr Atakpa devient évêque d’Atakpamé et Mgr Bakpessi évêque de Sokodé.
Ainsi l’impressionnant groupe catholique du Togo reçoit un encadrement de plus en plus dense et africanisé. Les catholiques représentent 50% de la population de la circonscription de Lomé, 26% de Tsévié, 14% d’Anécho, 75% de Palimé et 25% de l’ancien cercle d’Atakpamé (Akposso, Nuatja, Atakpamé).
Le rapport catéchumènes/chrétiens qui est un bon baromètre du dynamisme d’une église montre dans certaines régions un rapport de 22%.
On ne peut séparer l’action catholique du secrétariat social montré en 1950 par Ernest Milcent, actuel (à cette époque) rédacteur en chef de Croissance des Jeunes Nations, et qui réussit à grouper autour de lui une équipe africaine de premier ordre sachant organiser des journées sociales sur la famille (1950), le monde rural (1951), l’enfance et la jeunesse (1953), les problèmes économiques (1955). Les comptes rendus de ces journées furent publiés dans la revue Rencontres qui dut malheureusement s’arrêter au n°3.
A partir de 1956, les Franciscains assurèrent la relève et prirent en charge l’édition de Présence chrétienne, le bimensuel catholique du Togo.
Par ailleurs, les Bénédictins d’En-Calcat (Tarn) se sont installés en 1961 à Dzogbégan sur le plateau de Dayes, installant une ferme moderne et pratiquant l’élevage de poulets sélectionnés.
Sur le plan sanitaire, indépendamment de l’effort accompli par les sœurs de l’hôpital de Lomé, l’action fut dirigée par Mgr Strebler vers la brousse : à Afagnan (près d’Anécho), les Frères italiens de Saint-Jean de Dieu montent un hôpital de quatorze pavillons, à Diguina Konta (Pagala-Gare) et à Djon-Kotora dans l’Akébou sont édifiés de grands dispensaires avec l’aide du F.A.C. et du Misereor des catholiques allemands. Les petites servantes du Sacré-Cœur de Menton tiennent les dispensaires de Bombouaka et Tomégbé, cependant que les sœurs de N.-D. des Apôtres assurent les soins au village de Kolowaré.
Nous verrons par ailleurs l’importance de l’effort catholique dans le domaine scolaire.
Missions et églises protestantes....

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