La ruse du vieux héron (suite et fin)

Le lendemain, comme d’habitude, il s’en alla faire sa promenade au bord de la mare. De loin, il aperçut une grenouille qui se chauffait au soleil, assise sur une pierre.
Eh ! Gentille grenouille, venez vite, j’ai une mauvaise nouvelle à vous apprendre. La grenouille arriva en sautant.
Hier soir, il y avait une réunion importante, chez le chef de village. J’étais perché sur le baobab et j’ai tout entendu. Dans quelques jours, les villageois vont vider la mare. Déjà, ils préparent quelques filets et leurs nasses.
La grenouille sauta dans l’eau et alla porter la nouvelle aux poissons.
« Qu’allons-nous devenir ? » se dirent les poissons. Allons consulter le vieux héron…
- Oui, oui, dit le vieux héron, ils vont vider la mare. Il faut en sortir et vous cacher le plus vite possible. Si vous le voulez, je puis vous aider et vous cacher dans un endroit où personne ne pourra vous trouver. Rassemblez-vous ici demain matin, je viendrai vous chercher.
- Merci, monsieur le héron, à demain matin.

Le lendemain, de bonne heure, le héron arriva, un grand panier pendu au bout du bec. Il posa le panier dans l’eau. Aussitôt les poissons s’y précipitèrent. Le héron prit le panier, l’emporta, et le vida dans un grand trou, qu’il avait creusé au milieu de sa case.
Et tous les matins, le vieux héron s’approchait du trou, y plongeait son bec et en retirait, tantôt une écrevisse, tantôt une carpe ou un mulet.
Malheureusement pour lui, les villageois découvrirent sa ruse et reprirent le poisson.
Ah le pauvre vieux héron est pris qui croyait prendre… !

Moi l’hsitaudidacte j’étais un petit conteur dans mon village de Siou. Chaque soir je me donnais à cœur joie à raconter des histoires apprises par mes oreilles curieuses et indiscrètes… !